La lueur blafarde et clignotante d'un vieux néon se reflétait sur le macadam détrempé par la dernière averse.
Un bar sympa, rempli de moustachus habillés en cuir... |
Un vent du nord glacial s'engouffrait dans la ruelle, annonciateur de cet hiver qui s'était tant fait attendre. Fidèle à sa réputation sulfureuse, on voyait déambuler dans le quartier, quantité de barbus intégristes, ou des jeunes femmes vêtues de ces amples tenues si disgracieuses destinées à masquer leur féminité. Je m'attendais presque à croiser de discrets vendeurs de quelque paradis artificiel...
J'avisai l'enseigne de l'obscure taverne où mon mystérieux contact m'avait donné rendez-vous : "Le bar des Deux Pandas Roux". Mouaih. Leurs pandas roux ils ressemblaient surtout à des renards en fait... Ça aurait sonné pas mal la Taverne des Deux Renards je trouve... Hésitant à l'idée de pénétrer dans cet établissement mal fréquenté, je relus rapidement le mot anonyme qui avait été laissé sur la vitre de ma Citrogeot B2. "Ai d'importantes informations à vous communiquer sur un sujet relevant de la sécurité nationale. Venez ce soir au Bar des Deux Pandas Roux. Venez seul. Prenez garde à ne pas être suivi. Signé : Jean DOE"
"Sécurité Nationale". Rien que ça. Bon sang, de quoi ce mystérieux "Jean DOE" pouvait-il bien pouvoir me parler? D'une menace terroriste? D'un scandale sanitaire? D'un complot politique? D'un nouveau livre de Nabilla? La curiosité était la plus forte : j'entrai dans le débit de boisson.
"–Bonjour m'sieur dame... et tant pis si j'me trompe!" |
Immédiatement, une odeur capiteuse envahit mes narines... certainement les vapeurs de quelque substance prohibée, dont les occupants du lieu usaient et abusaient. A mon entrée, les conversations cessèrent, et plusieurs clients, des barbus en chemise à carreau à la mine patibulaire me détaillèrent d'un œil torve. Puis, petit à petit, les conversations reprirent. A certaines tables, des cartes refirent leur apparition. Dans quel sorte de tripot avais-je bien pu fourrer les pieds? Je balayai la salle d'un regard circulaire, tentant de repérer mon contact... sans même savoir à quoi il ressemblait d'ailleurs. L'atmosphère enfumée du lieu rendant la chose difficile. Un éclat de voix attira soudain mon attention : une rixe était en train de se déclencher...
–J'ai envie de dire : zut! Jean-Eudes! Tu ne peux pas éteindre ton diffuseur d'huiles essentielles? On n'arrive même plus à lire les cartes tellement la vapeur envahit tout là! J'avais un Uno! Mince quoi! Et puis l'odeur est trop forte, ça gâche même le goût de mon wrap vegan-bio!
–Zut toi-même Roger-Philippe! Je voulais détendre tout le monde avec un peu d'HE de Patchouli c'est tout. Mais je crois que le pilotage de mon diffuseur par smartphone déconne un peu... Va falloir que je flashe la RAM pour réinitialiser le pilote, c'est tout...
Des barbus, des filles habillées |
Les deux barbus étaient en train de se rasseoir, tandis qu'une serveuse en sarouel informe leur apportait un smoothie. Mon œil de lynx avisa alors mon contact qui me faisait un signe discret depuis une table au fond. Il faut dire qu'avec son imperméable, son chapeau et ses lunettes de soleil, son look tranchait passablement avec celui des hipsters présents. Encore que. Je soupirai en le reconnaissant, et j'allai m'asseoir face à lui.
–Bonjour Papa Hérisson.
–Bonjour Paul Bismuth...
–Non mais arrêtez avec ce sobriquet, c'est pas sympa, ça fait ridicule...
–Je... Non laissez tomber. Qu'est ce que vous me voulez encore ?
–Hum, je... j'ai des informations pour vous, dit-il en me tendant une enveloppe kraft.
–Sans déconner! Vous ne pouviez pas mettre juste ça dans ma boite au lettres? Fallait vraiment qu'on se rencontre dans ce
–Chut, vous allez les énerver...
–Et alors? Ils vont me faire quoi? Me balancer une saucisse de tofu? Monter une ZAD dans mon jardin? Rhaaa...
Tandis que mon interlocuteur tentais de disparaître sous son chapeau, j'ouvris l'enveloppe. Comme d'habitude, un article de presse s'en échappa... Je le parcouru en diagonale.
–Quoi? C'est ça votre nouvelle marotte Paul? Le nucléaire?
–Bin euh, oui. C'est à dire qu'avec Fukushima toussa...
–Je vois... Et vous savez bien sur comment ça fonctionne une centrale nucléaire?
–Euh... et bien... il faut de l'uranium, on le met dans le réacteur, et ça fait de l'électricité. Et des radiations. Et des déchets nucléaires!
–D'accord. Je pense qu'une petite mise au point s'impose...
Bon, vous l'avez deviné, on va causer nucléaire. Et pour cela, il va déjà falloir qu'on fasse une petite mise au point sur le principe de fonctionnement, parce que je soupçonne que c'est assez nébuleux pour beaucoup de gens.
1. Tout d'abord, un peu d'histoire
Tout commence en longtemps avant Jésus Christ, en Grèce. À l'époque, un petit malin du nom de Démocrite, un philosophe... oui, bon, ne cherchez pas, à l'époque, le philosophe était le principal produit d'exportation du pays. Il devait en pousser sur les oliviers je pense, et il en refourguait à la planète entière. Bref, Démocrite donc, postule que toute matière pourrait se décomposer en particules élémentaires "insécables" (c'est à dire indivisibles, "qu'on ne peut pas casser"), en grec "Atomos". Des sortes de tous petits grains élémentaires qui servent à fabriquer toute la matière qui nous entoure, les objets, les gens... un peu comme des Légo quoi... Son idée connaît alors un succès d'estime, mais Aristote, un cador de l'époque, sort un Blockbuster qui rafle tout au box office : les 4 éléments.
Pfff... de toutes façons, qu'attendre d'un gars à moitié à poil qui porte la casquette du Che... ? |
Il faudra attendre plusieurs siècles, et les travaux de chimistes comme Antoine Laurent Lavoisier pour mettre en évidence l'existence d'éléments purs autres que l'Eau, l'Air, la Terre, le Feu
Dans les années 1860, Дми́трий Ива́нович Менделе́ев... pardon, Dmitri Ivanovitch Mendeleïev décide de ranger ces éléments (atomes) de façon logique dans un tableau qui sera appelé par la suite classification périodique des éléments ou tableau de Mendeleïev. Pour ce faire, ce bon vieux Dmitri se base sur :
- la masse de ses atomes par ordre croissant
- leurs propriété physico-chimiques pour les regrouper en familles de propriétés voisines
"–Bon, alors là je mets l'Iode, ici le Béryllium... là ça doit être l'Oxygène et..." |
Bref, tout cela semble bel et bon : c'est un grand pas pour la science, la Physique a enfin tout compr... ah non zut : y a des trucs qui ne collent pas. Le phénomène du courant électrique déjà. Et puis certains atomes émettent des rayonnements. Pire, certains d'entre eux semblent se transmuter en d'autres éléments! Ainsi Marie Curie parvient à démontrer au début du XXième siècle que :
- le radium et le polonium sont radioactifs
- ils sont instables
- du coup les atomes ne sont pas indivisibles (puisqu'ils lâchent des
caissesradiations)–Oh? Je crois que j'ai lâché un proutproton... - la téléréalité est moins dangereuse que la science pour devenir célèbre, ce que Nabilla a bien retenu
La nature d'un atome dépend du nombre de protons de son noyau (un proton, c'est de l'hydrogène, deux c'est de l'hélium, huit c'est l'oxygène, etc...). Il s'avère ainsi que le classement de Mendeleïev correspond à un classement par nombre croissant de protons. Les neutrons, eux, servent à stabiliser tout ce bordel, les protons ayant une fâcheuse tendance à se repousser entre eux.
Ces noyaux peuvent se combiner pour former des noyaux plus gros : c'est ce qui se passe dans le soleil, où, pour l'essentiel, des noyaux d'hydrogène se combinent pour former des noyaux d'hélium. On parle alors de fusion et ça dégage de la chaleur, de la lumière et de l'énergie. C'est ça qui fait que le soleil brille, et c'est ça qui est à l'origine de tous les atomes plus lourds que l'hydrogène : l'oxygène que vous respirez, ou le carbone qui vous compose vient donc d'une étoile à la base. Oui. Même pour Justin Bieber.
La fusion ça permet aussi de viander les méchants avec classe. |
Les noyaux peuvent aussi se briser, ce qui arrive de façon naturelle sur les atomes les plus lourds, dont le (gros) noyau a tendance à se péter en deux (ou plus) noyaux plus petits tout seul comme un con. Or, cette brisure (les physiciens parlent de fission parce qu'ils aiment bien utiliser des mots à eux, et parce que fission ça sonne vachement cool) produit là encore, des radiations et de la chaleur : bref, de l'énergie! Mieux, dans de bonnes conditions, cette réaction de fission s'entretient d'elle-même jusqu'à épuisement de la matière première disponible : on parle de réaction en chaîne (j'y reviendrai).
Après avoir découvert ça, les physiciens sont devenus un peu tout fous, et du coup, l'un d'entre eux, Julius Robert Oppenheimer, a décidé d'inviter ses potes et d'organiser une méga-boum pour fêter ça. Ce qui est chose faite le 16 juillet 1945 au Nouveau Mexique (en plein désert pour ne pas emmerder les voisins)...
Car oui, cette découverte est avant tout d'intérêt militaire, parce que les réactions nucléaires présentent deux caractéristiques :
- C'est franchement explosif. Bon, les militaires trouvent ça cool, mais c'est pas ça qui va faire marcher votre frigo...
... ça le ferait plutôt voler en fait. - Ça génère des radiations et des "retombées"
2. C'est quoi cette
–Bon ok... mais du coup si c'est explosif, comment fait-on pour que les centrales n'explosent pas?
Bin on fait doucement, trèèèèèès doucement.
Technicien d'une centrale, en train de surveiller avec attention le cœur du réacteur. |
–C'est à dire? Ça marche comment une centrale nucléaire précisément?
Ça serait un peu long de rentrer dans les détails, j'y reviendrai une prochaine fois : pour simplifier, disons que ça fonctionne grosso-modo comme une bombe atomique... qui ne marcherait pas bien. En gros, on déclenche une réaction en chaîne de fission, mais on tente de s'arranger pour qu'elle ne s'emballe pas.
–On... tente?
Oui. Et en général, on y arrive. Voilà voilà.
–Bon ok, mais comment ça produit de l'électricité ce bouzin? On récupère les électrons quand les atomes se pètent c'est ça?
Carrément pas. En fait, une centrale nucléaire, c'est une grosse bouilloire.
–Pardon?
La réaction de fission produit de la chaleur, beaucoup de chaleur. En fait tellement de chaleur, que les deux-tiers de cette chaleur sont inutilisés, et ne servent qu'à réchauffer les cours d'eau voisins utilisés pour le refroidissement. Parce qu'il vaut mieux refroidir, sinon ça nous pète à la gueule. D'ailleurs en cas de canicule et de cours d'eau asséchés, ça pourrait devenir problématique et...
Bref. Cette chaleur est utilisée pour chauffer un fluide dit caloporteur (c'est à dire "qui transporte la chaleur"), lequel fluide va aller réchauffer de l'eau contenue dans une grosse chaudière. Cela va produire de la vapeur, qui va entraîner une turbine (comme une grosse dynamo de vélo), et c'est cette turbine qui produit de l'électricité. Ça c'est le circuit dit "primaire", car il est en contact avec la coeur du réacteur, et potentiellement radioactif. Ce circuit primaire est refroidi par l'eau du circuit secondaire (venant d'une rivière ou de la mer). C'est l'échauffement de ce circuit secondaire qui produit la vapeur qui s'échappe par les grosses cheminées qu'on aperçoit parfois quand on passe près d'une centrale : la "fumée" blanche, n'est donc que de la vapeur d'eau.
C'est pourtant simple non? |
Ça fonctionne donc exactement comme dans une centrale au charbon ou au fioul, sauf que la chaudière n'est pas chauffée en brûlant du charbon ou du fioul, mais à l'aide d'une réaction nucléaire en limite de criticité. C'est sympa hein? Pour résumer : une centrale nucléaire c'est juste le moyen le plus dangereux qu'on ait trouvé pour faire bouillir de l'eau.
–Dit comme ça, je le sens moyen en fait... ça à l'air vaguement dangereux...
Normal, ça l'est plus ou moins : la technique est plutôt bien maîtrisée, et bénéficie de nombreux contrôles. Pour autant, un accident peut se produire parfois, et les conséquences peuvent être dramatiques : Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima... pour ne citer que les principaux... Populations évacuées, des dizaines d'hectares pollués par les retombées pour des générations, augmentation du nombre de cancers, de fausses couches, de maladies congénitales...
Et puis même en fonctionnement nominal, un réacteur nucléaire produit de la radioactivité, dont il faut se protéger et qui ne doit pas sortir de l'enceinte du réacteur, ainsi que des "déchets" radioactifs dont il faut bien se débarrasser...
–Justement, c'est quoi ces fameux déchets?
J'y reviendrai prochainement plus en détail, mais pour simplifier, ce sont des matériaux radioactifs usagés. Il en existe principalement de deux sortes dans les centrales :
- des matériaux de la centrale qui ont été irradiés par le cœur du réacteur : des éléments de la paroi, de la tuyauterie (etc...) qui ont subit un bombardement de radiations, et sont devenus ainsi eux-mêmes radioactifs. On parle dans leur cas de radioactivité induite.
- des sous-produits de la réaction : des noyaux d'atomes issus de la fission, ou des noyaux d'uranium qui ont absorbé des neutrons sans fissionner et se sont transformés en d'autres éléments plus lourds, instables et donc radioactifs, comme par exemple le plutonium.
Ces matériaux émettent des radiations, qui sont nocives pour l'organisme, et doivent donc être confinés tant qu'ils en émettent, des radiations. Problème : certains de ces matériaux restent radioactifs, des centaines, voire des milliers ou carrément des dizaines de milliers d'années! Et du coup, on ne sait pas trop quoi en faire... alors on utilise la bonne vieille technique de la poussière sous le tapis : on enterre ce merdier et on laisse ceux qui viendront après se débrouiller avec.
Mais tu peux tenter de planquer tes trucs tant que tu veux, ça finit toujours par te péter à la gueule... |
Pour rappel : certains déchets sont considérés comme dangereux pendant environ 100 000 ans. Les pyramides sont vieilles d'environs 5000 ans, et plus personne ne sait exactement comment elles ont été fabriquées, ni ce qu'il y a dedans. Moi j'en connais, qui dans quelques siècles ou millénaire vont se chopper une petite "malédiction du pharaon" qui fout le cancer et qui vont bien se demander pourquoi...
3. Radioac'tiff', c'est un salon de coiffure?
–Non, alors là ça va pas être possible, celle-là, elle est vraiment moisie. Une autre.
Ok ok...
3. Radioactivité... c'est de l'hyperactivité à la radio?
–Ok... mais c'est quoi exactement la radioactivité? En quoi c'est dangereux et qu'est-ce qu'on fait pour s'en protéger?
Bon, on a vu que contrairement à l'idée du père Démocrite, les atomes ne sont pas vraiment indivisibles, et qu'ils peuvent être instables. C'est un peu comme les gnomes en fait : un moment ils sont calmes, et pouf! Tu sais pas trop pourquoi mais d'un coup ils deviennent hyperactifs (certainement à cause d'une alimentation trop riche en additifs alimentaires), et se mettent à balancer un peu partout ce qui leur tombe sous la pogne : peluches, playmobil, crottes de nez...
Ouaih, ou un sofa hein... |
Et bin les atomes, c'est un peu pareil : quand ils ont un noyau trop riche en nucléides, ils ont tendance à devenir
Bon, objectivement, le playmobil, quand tu te le manges dans l’œil ou que tu marches dessus, tu pleures ta mère. Mais les radiations, c'est pire : parce que tu ne les vois pas, tu ne les entends pas, tu ne les sens pas, et que sur le coup tu ne t'en rends pas compte... mais ton corps, lui, il aime moyen : brûlures, nausées, chute des cheveux...
"–Contre les radiations, moi, j'utilise Petrane-Hahl, aux particules de plomb..."
... cancers, leucémies, mort qui tue... Et si par
Concrètement, les radiations, il y en a 3 grandes familles. On parle de rayonnements ionisants α, β ou γ. Tous ces rayonnements peuvent affecter les organismes vivants en modifiant la structure des atomes, molécules, cellules qui les composent. Par exemple, la molécule d'ADN, lorsqu'elle se morfle un rayonnement dans le museau, elle a tendance a perdre de bouts, ou à changer de structure. Et du coup, tu mutes. Mais pas le truc sympa genre tu deviens tout vert et super costaud hein... Plutôt le genre tu fais un cancer du croupion et tu meurs ("tumeur"... ah ah ah!) comme une merde.
"–Un cancer du trou d'Hulk? Ah j'suis vert!" |
Ces trois types de rayonnement sont potentiellement dangereux, mais de façon inégale selon les doses, et la proximité de la source.
- Les rayons α (alpha) : ce sont en fait des morceaux d'atome (des noyaux d'hélium pour être exact). C'est un peu comme la retenue dans une division qui ne tombe pas juste : quand un atome se casse (fissionne), des fois ça ne tombe pas "juste", et il reste des noyaux d'hélium qui trainent. Ces particules sont relativement lourdes et facilement stoppées (une feuille de papier suffit). Ils sont surtout dangereux par ingestion.
- Les rayons β (beta) : ce sont des électrons ou des positrons (c'est à dire des anti-électrons, mais ça revient au même). Ça c'est dû au fait que les neutrons, des fois ils ont des crises d'identité : ils se sentent mal dans leur peau de neutron, se sentent plus protons que neutron, et deviennent transgenre. Et quand un neutron se transforme en proton, il se débarrasse de ses c... charges négatives qui font qu'il est neutre, en balançant un électron à la cantonade. Les rayons β sont plus pénétrant et plus énergétiques : une feuille d'alu de quelques millimètres, ou quelque chose d'équivalent, est nécessaire pour les arrêter.
- Les rayons γ (gamma) (et rayons X qui rentrent dans la même catégorie) : ce sont des photons, c'est à dire de la lumière. Mais de la lumière qu'on ne voit pas. Très pénétrants, il faut plusieurs centimètres de plomb voire plusieurs mètres de béton pour les stopper.
–Bon ok, mais alors les fameuses pilules d'iode qu'ils distribuent près des centrales ça sert à quoi? Ça protège des radiations? Ça parfume les pets à la vanille?
Bof. Disons que si vous êtes juste à côté d'une centrale qui échappe à tout contrôle, ça ne vous protégera pas de grand chose. A plus grande distance, ça peut permettre de saturer votre thyroïde (une glande 'achement importante qu'on a tous) en iode non radioactif. Car la thyroïde a besoin d'iode. Or, lorsqu'un réacteur nucléaire s'emballe, parmi les saloperies qui sont produites, et qui se retrouvent dans le nuage radioactif
"–Oh zut, ma pilule d'iode! J'ai oublié de la prendre!" |
Bon évidemment, ça ne vous protégera pas des brûlures, des leucémies, des autres cancers, des effets tératogènes, ça ne vous rendra pas votre maison irradiée pour les 500 ans qui suivent, ni ne fera revenir l'être aimé en moins de 48h, et ça ne réparera pas non plus votre twingo par télépathie. Mais bon il paraît que nos frontières sont étanches aux nuages radioactifs... Le truc con, ça serait si c'était une de nos centrales qui nous pétait à la gueule donc. Mais bon, ça ne peut pas arriver hein! Elles sont totalement sûres les nôtres... Non?
Epilogue
–Quoi? Donc les pilules d'iode ça ne sert à rien?
–Non, enfin oui... enfin ça ne sert pas à grand chose. C'est surtout psychologique quoi. Ça donne une contenance aux autorités.
–Mais... mais... c'est scandaleux!!!
–Oui, bien sûr, mais ça n'est pas ça le pire... le pire, c'est que les centrales produisent des tonnes d'un matériau qui n'existe pas à l'état naturel sur terre, et dont quelques grammes peuvent suffire à tuer un homme. Alors qu'il existerait d'autres alternatives...
–Quoi?Comment ça?
A suivre...
Oui alors heu y'a certains nuages radioactifs qui ont dû passer les frontières clandestinement vu le nombre de cancers dans ma famille qui habite dans l'est de la France, depuis 10 ans ....
RépondreSupprimerSinon, le frigo anti bombe, il est dans quel film ???? on dirait Indiana Jones, mais je remets pas :-(
Meuh non, nos frontières sont parfaitement étanches : même les terroristes ne pass... oh wait!
SupprimerLe frigo est effectivement dans un Indiana Jones : le n°4. Normal que tu ne le remettes pas, il est loin d'être inoubliable en fait...
Ah bah voilà, oui ! Je ne l'ai vu qu'une fois celui là .... Contrairement aux 3 autres
SupprimerMerci, tu m'ôte une belle épine dans la botte de foin
Je serais presque tenté de dire que c'est la fois de trop...
SupprimerOui mais Mickey a annoncé un cinquième opus...
SupprimerCe qui prouve bien qu'en matière d'accident nucléaire, le plus à craindre ce sont les retombées...
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