Ce postulat (ça n'est qu'un postulat puisque la "simplicité" d'une explication est quelque chose d'assez subjectif) est régulièrement invoqué dans les domaines scientifiques, assez souvent pour réfuter l'appel au surnaturel ou au divin d'ailleurs. C'est aussi l'un des leitmotivs de Sherlock Holmes.
Partant de ce principe, j'ai moi-même énoncé le postulat dit de "la biscotte de papa Hérisson" (je rappelle que je me rase avec une biscotte) :
►"L'explication la plus simple à une action ou une décision qui parait absurde et/ou contreproductive est la bêtise."
Il s'accompagne souvent du corollaire dit "de Justin Bieber" :
▲"Si cette action ou cette action parait incommensurablement stupide, c'est probablement parce qu'elle l'est, tout comme son instigateur."
On pourra accessoirement y adjoindre cet autre corollaire, dit de "la poussée d'archi-merde" :
▲"Une action/décision individuelle stupide se mue invariablement en action/décision collective exponentiellement stupide si elle est menée en groupe."
Des exemples? Pas de soucis : je vous propose ce petit bouquet garni de démonstrations de bêtise humaine manifeste.
1. Les déchets jonchés au sol alors qu'il y a une poubelle à moins de 10m
Comme le dit très bien Hildegarde, il est extrêmement énervant de se balader (en forêt par exemple, ou sur une plage) et de poser sans arrêt le regard sur tout un tas de détritus divers et variés :
- bouteilles et canettes de bière
- emballages de chips/gâteaux/bonbons
- paquets de cigarette
- slips (!?)
- chaussures solitaires (!?)
- emballages de capotes (ah... peut être un début d'explication?)
- mégots de cigarettes en quantité industrielle
- couches sales (la capote ci-dessus devait être percée, voila ce que c'est de copuler au milieu des aiguilles de sapin)
- emballages de médocs
CD de Justin Bieberbidons de déchets nucléairescadavres de joggueuses- etc...
Tient? On a retrouvé une joggeuse disparue... |
Je gage que derrière cette façade de cynisme grinçant, vous aurez deviné les sentiments d'allégresse qui m'emplissent... à l'idée de meuler la face des inconvenants qui prennent la nature pour leur poubelle à l'aide de quelque objet lourd et/ou contondant (pelle, manivelle de cric, pied de biche, Franck Dubosc...), avant de les trainer dans mon grenier pour un séchage en règle. On va dire que ça sera ma contribution au nettoyage de la nature façon colibri d'Hildegarde (vous pouvez faire de même, mais que cela ne vous empêche pas de prendre un sac plastique,de ramasser quelques détritus lors de votre prochaine balade en cambrousse, et de déposer le sac dans l'une de ces fameuses poubelles. Et pas que pour la journée de la Terre par exemple...).
2. Les voitures garées n'importe comment, alors qu'il y a un parking à moins de 50m
Selon la voiture, ça peut revenir au point précédent... ceci étant, curieusement, les véhicules en question sont souvent de belles berlines/de gros 4x4 urbains (je... oui, moi aussi je m'interroge souvent sur la pertinence du concept de 4x4 urbain qui me semble relever de la même logique absurde que le soda de régime, les convictions en politique ou un livre de Nabilla) de marque Merwagen, OpeMW ou Volkcedes.
Quand je dis "garées n'importe comment", j'entends par exemple:
►garé
Un cumulard : garé sur le trottoir et sur un passage piéton. |
Bien joué les pompiers. Respect. |
Oui, nous sommes d'accord : cette voiture de police est bien mal garée. |
(Là, je crois qu'on tient un champion du monde.) –Dites, vous seriez libre pour un diner mercredi? |
Du coup, à ma dernière vidange, j'ai demandé à mon copain Piotr quelques aménagements sur Titine à l'aide de pièces de récup sur des chars de l'armée rouge...
"Tient!? Je crois que j'ai roulé sur un truc... j'espère que Titine n'est pas rayée" |
3. Les gens qui viennent te polluer ton espace vital alors que tu n'avais rien demandé
J'ai parfois l'impression que chez certaines personnes, voir un gars tout seul, tranquille (en train de béqueter sa gamelle dans la patio non fumeur de son entreprise lors de sa pause déjeuner par exemple, ou en train de bouquiner sur un banc pendant la pause café) déclenche une sorte de réflexe de pitié : il faut impérativement aller lui tenir compagnie, et lui raconter toutes ses petites misères, voire se pointer en groupe et se mettre à caqueter comme des dindes (inutile de lâcher un commando femen à mes trousses, aucun sexisme dans ma remarque : le groupe peut aussi bien être féminin, masculin ou mixte).
Il faut croire que le fait de manger tout seul, peinard et avec l'air rêveur du gars perdu dans ses pensés te rend :
- soit extrêmement sexy au point d'attirer tout ce que ton entreprise compte d'individus en rut (là encore : hommes, femmes, fans de Justin Bieber, pas de discrimination)
- soit infiniment digne de pitié : tu dois certainement être très malheureux/dépressif/au bord du suicide pour te couper ainsi
de tous ces bouletsde tes sympathiques collègues - soit totalement invisible, ce qui justifie de venir s'asseoir limite sur tes genoux pour raconter aux autres membres de ton poulailler ses passionnantes histoires d'herpès génital.
–Ça va? L'odeur de ma bouffe ne te gène pas trop?
–Non non, ça v...
"J'ai trébuché M. le juge..." |
4. Ces objets mal pensés/mal fichus qui vous pourrissent la vie
Nous sommes en l'an 2014 après Jean-Claude. Depuis 1969, l'humanité a envoyé avec succès plusieurs missions habitées sur la lune. Depuis des décennies maintenant, nous savons envoyer et ramener des humains dans l'espace. Nous savons concevoir des ordinateurs capables d'apprendre par eux-même, nous savons manipuler des séquences ADN pour modifier les gènes des plantes et des animaux. Nous savons détecter d'infimes signaux électromagnétiques vieux de plus de 14 milliards d'années, prouvant que l'univers est né d'une extraordinaire "explosion" primordiale.
Et nous sommes infoutus d'inventer des &%$#@ d'étiquettes qui peuvent se décoller sans se déchirer des objets que nous venons d'acheter.
Si ce mauvais gag ne vous est jamais arrivé, sachez que je vous méprise. |
Un autre exemple : les papiers prédécoupées avec des pointillés... dont la découpe part systématiquement en
Et encore, là ils sont cool... ils ne profèrent aucune menace contre votre vie. |
Dernier exemple : ces objets du quotidien, souvent à vocation culinaire qui semblent avoir été conçus par un
Hmmmm! ♫ Tous ces petits recoins !♪ Trop de bonheur à nettoyer! ♫ |
Pour ma part, afin de résoudre ce problème, j'ai fondé une association à but non lucratif : le Comité pour une Torture Relativement Légale Associée à la Lapidation Terminale pour les Scientifiques créateurs d'Ustensiles Peu Pratiques ou Ratés (le CTRL ALT SUPPR). L'inventeur du crépi est en tête de la liste noire de l'association.
5. Les boulets qui se conduisent dans les lieux publics comme s'ils étaient seuls au monde
Ceux là, y en a plusieurs sous-espèces (oui, le terme convient assez bien en y réfléchissant) :
- L'ahuri(e) qui est planté(e) en plein milieu du passage (porte d'accès du bâtiment dans lequel tu veux rentrer, au milieu d'un escalier étroit, en train d'avancer en ligne à 0,5 km/h avec ses potes sur toute la largeur de la rue...), qui ne te regarde pas, et semble ne pas entendre quand tu toussotes en disant "Excusez-moi". Existe aussi en troupeau. A parfois tendance à soupirer comme si tu demandais la lune lorsqu'il/elle daigne enfin s'écarter de 15 cm. A mon sens, c'est la meilleure explication à toutes ces histoires de tireurs fous qui se mettent à canarder apparemment au hasard.
- Le/la pénible qui dégaine son téléphone portable dans un lieu clos (exemple : salle d'attente du médecin, autobus, ...) et se met à raconter sa vie dans les moindres détails sordides ("Non parce que tu vois, cet herpès génital, c'est quand même embarrassant... ça me fait des sortes de..."). L'immolation par le feu reste le meilleur remède.
- Les gros porcs qui transforment les toilettes publiques en tranchées de bataille de Verdun. Après avoir fait sortir la taupe du terrier ou lâché un renard, certains doivent trouver hilarant de balancer une grenade ou un pétard mammouth dans la cuvette. Je ne vois aucune autre explication à l'état dans lequel on retrouve parfois certaines toilettes publiques. Mention spéciale pour les aires d'autoroute : il faut impérativement que les restaurants routiers cessent de proposer du chili con carne à la nitroglycérine dans leurs menus ! Accessoirement, je suppose que ce sont les mêmes individus qui préfèrent se soulager sur le mur de ta maison que dans les toilettes publiques situées à moins de 20 mètres. Le stock de vieilles bonbonnes d'ypérite que je viens d'acquérir sur un site de surplus militaire allemand devrait me permettre de résoudre rapidement ce problème... Ach, großß malheur que la guerre!
J'ai préféré vous mettre cette image d'un paysage bucolique : les derniers WC publics que j'ai visité hanteront mon âme encore longtemps... |
Je m'arrête là, on pourrait multiplier les exemples à l'infini. Tient, et vous d'ailleurs... il y a des exemples de bêtise humaine désespérante qui vous frappent ?
Je reprendrais bien du crumble à la fraise, siouplé...
RépondreSupprimerComment, ça, y'en n'a plus ? ? ?
SupprimerSi y en a plus... on va en refaire :D
SupprimerDans la liste des boulets, je suis désolée mais tu en as oublié un énooooorme : celui qui met sa musique pourrie à fond dans les transports en commun et qui en plus, veut t'assommer quand tu lui dis que sa musique elle nous assomme (ou nous grille les neurones) ! Arrrg ceux-là je te les étranglerai bien :-p
RépondreSupprimerExact. On peut même ne pas se limiter aux transports en commun : les boulets qui nous assomment avec leur musique trop forte où que ce soit sont à stranguler sans vergogne.
SupprimerJe plussoie avec toi et Anne Estelle, l'impression de vivre dans un monde de boulets et d'élever mon fils avec des valeurs qui se perdent dans les confins de l'univers (infini donc)....A quand un billet qui ne râle pas? ;-) Chiche? Moi aussi faut que je m'y mette lol.
RépondreSupprimerUn billet qui ne râle pas? Euh... c'est à dire que je suis un hérisson quand même : c'est dans ma nature. Bon, j'ai bien une 'tite recette de cuisine en stock, ça devrait pas trop râler ça.
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